Le Sénat a majorité de droite s'est opposé mercredi, en deuxième lecture, à la pénalisation des clients des prostituées, comme il l'avait déjà fait en première lecture.
Bras de fer avec le gouvernement. 191 sénateurs ont voté contre un amendement du gouvernement rétablissant l'article du projet de loi renforçant la lutte contre la prostitution qui prévoit cette pénalisation. 117 ont voté pour. L'article avait été supprimé en commission.
Une commission mixte paritaire tranchera. Le texte devra faire l'objet d'une commission mixte paritaire (7 députés, 7 sénateurs) chargée de trouver une version commune. En cas d'échec, c'est l'Assemblée, qui a voté par deux fois la pénalisation, qui aura le dernier mot. L'amendement gouvernemental prévoit "que l'achat d'acte sexuel soit sanctionné par une contravention de cinquième classe (1.500 euros maximum) et que la récidive soit punie d'une amende de 3.750 euros".
Une précarisation accrue ? En revanche les sénateurs hostiles à la pénalisation ont fait valoir qu'elle était combattue par des associations de prostituées qui défendent leur activité comme volontaire et s'inquiètent d'une perte de revenus, et par certaines associations (Act-Up, Médecins du monde) qui craignent une précarisation accrue.