Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a proposé samedi à l'ensemble de la gauche française de mener "des combats communs" dans la lutte contre le glyphosate, et dans celle en faveur de l'égalité homme-femme, lors d'un discours à La Rochelle.
Dans la perspective des européennes. Clôturant la réunion de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (FNESER), le numéro un du PS s'est placé dans la perspective des élections européennes, en 2019. "Face aux populistes, face à la droite libérale, l'Europe a besoin de l'affirmation d'une gauche socialiste et sociale-démocrate, écologiste et progressiste. Il ne sera pas possible de la réunir au sein d'une seule liste (...) Pour autant la gauche européenne, et donc la gauche française, doit montrer qu'elle peut se donner des combats communs si elle veut voir se lever une espérance de changement", a-t-il expliqué.
Sur le glyphosate, "unissons nos voix". "Sur le glyphosate (...) je propose que nous unissions nos voix et nos forces pour obtenir du gouvernement qu'il suspende l'autorisation des produits à base de glyphosate afin de protéger les femmes enceintes, les nourrissons, les 68 millions de consommateurs français", a-t-il lancé.
Autre combat, l'égalité femmes-hommes. "Je suggère un second combat commun, faire de l'égalité entre femmes et hommes en Europe un combat emblématique de toute la gauche", a-t-il ajouté, citant la directive "work-life balance" sur les congés parentaux à laquelle s'oppose Emmanuel Macron à Bruxelles, ou encore "le droit à l'IVG universel en Europe".
Appel aux élus locaux pour accueillir des réfugiés. À l'échelle locale, il a également proposé "à tous les élus de gauche, et plus largement à tous les élus humanistes et progressistes, un engagement commun pour l'accueil et l'accompagnement des réfugiés", de manière à "répartir l'effort d'accueil et d'organiser à l'initiative des territoires, la solidarité nationale, que l'État a abdiquée".
Hollande joue un "rôle important". Évoquant l'ancien président socialiste François Hollande, qu'il avait qualifié le mois dernier de "champion du déni" sur le bilan socialiste, Olivier Faure a été plus mesuré, soulignant qu'il jouait aujourd'hui "un rôle important dans le dévoilement de l'imposture macroniste" et contribuait "au réveil du peuple de gauche". "Le compter aujourd'hui dans nos rangs doit être pour nous tous une fierté. Mais le plus sage est de ne pas chercher à l'instrumentaliser pour exister. Je le sais trop averti et trop fin, pour ne rien exclure mais aussi pour ne rien pré-juger", a-t-il ajouté.
"Je sais ou je vais". Alors que des voix critiquent son leadership au sein du PS, Olivier Faure a lancé : "mon rôle est de nous faire, de vous faire, tous travailler ensemble. Ce n'est pas toujours le plus facile, je suis patient, parfois trop, on me le reproche, mais je sais où je vais". Son but : "redevenir le principal parti de gauche à l'issue du cycle électoral des élections territoriales".
Macron, "le président d'un clan". Il a aussi longuement dénoncé la politique d'Emmanuel Macron : "Élu pour faire barrage au populisme, il devait être un rempart. Il est devenu une passerelle (...) Le président a trahi le candidat en abandonnant toute dimension progressiste". "Avec les affaires Benalla et Kohler, le dernier masque est tombé, celui de l'exemplarité. Emmanuel Macron n'est pas seulement le président des riches, il est aussi le président d'un clan, prêt y compris à faire mentir l'Etat".