"À vendre". L'affiche barre la porte de l'immeuble de la fédération socialistes des Bouches-du-Rhône, rue Montgrand à Marseille, depuis plusieurs semaines. La PS ne cherche pas seulement à se délester de son vaste hôtel particulier rue de Solferino, à Paris : pour limiter ses frais de fonctionnement et trouver des économies, le parti ratisse large. Dans la cite phocéenne, les candidats avaient jusqu'à mercredi pour présenter leurs offres sous plis cacheté.
Des acheteurs potentiels plutôt frileux. Mardi, la fédération des Bouches-du-Rhône n'avait enregistré que trois offres seulement. "C'est décevant", lâche-t-on dans les couloirs du parti. Cet immeuble de 1.300 m² sur trois étages, situé en plein centre-ville, a été expertisé 3 millions d'euros. Une trentaine d'acheteurs potentiels l'on visité, surtout des investisseurs, finalement bien frileux, d’où l'amertume de Jean-David Ciot, secrétaire de la fédération. "On n'a pas donné de prix, mais il faut que ce soit raisonnable. Et si l'on ne trouve pas acquéreur, on en louera une partie. Si dans le centre de Marseille on arrive pas à développer des projets de cette qualité-là, ce sera vraiment triste", explique-t-il à Europe 1.
Seulement 150 m² pour les nouveaux locaux. Pour l'élu, qui reconnait un pincement au cœur, la vente de ce bâtiment signe aussi la fin d'une époque. "Je ne le vend pas avec gaieté de cœur. Cela dénote juste d'un moment politique difficile pour le parti socialiste. Ce bâtiment coûte extrêmement cher à la fédération. Il faut se renouveler, et ça en fait partie", plaide-t-il. Aujourd'hui, il n'y a plus que deux permanents au siège marseillais, pour 80.000 euros de frais de fonctionnement annuel. Résultat : les prochains locaux ne feront que 150 m². Un espace suffisant pour accueillir le petit millier de militants que compte encore la fédération.