Christophe Borgel, député PS en charge de l'organisation de la primaire de la gauche, était l'invité du Club de la Presse d'Europe 1, mardi.
Cécile Duflot candidate à une primaire, mais écologiste, Arnaud Montebourg candidat à l'élection présidentielle, mais qui ne participera à la primaire de la gauche que si elle est "loyale"... L'élection censée désigner le candidat de la gauche à l'élection présidentielle a semblé affaiblie par les divisions internes, ces derniers jours. Pourtant, cette consultation "aura bien lieu", a assuré Christophe Borgel, député PS et chargé des élections au sein du parti, invité du Club de la Presse d'Europe 1, mardi.
Des proches de Montebourg dans le comité d'organisation. "Il est rare que quelqu'un qui se déclare candidat à la présidence de la République s’embarrasse d'autre chose", justifie le député PS quant à la position d'Arnaud Montebourg. Mais au sein du parti, un comité d'organisation réunit "tout le monde, y compris des personnalités qui étaient aux côtés d'Arnaud Montebourg quand il s'est déclaré candidat", assure Christophe Borgel. "A ce stade, je n'ai pas eu de remarques majeures en disant 'on va vers quelque chose qui est une catastrophe en matière de transparence'". L'élection se fera selon les mêmes règles qu'en 2011, avec "un véritable maillage national en terme de bureaux de vote", selon le député. "Si la primaire n'est pas transparente, elle ne peut pas être une réussite".
"Unifier la gauche face aux dérives de la droite". Pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il, lui, annoncé sa candidature via la primaire, dès son annonce ? L'ancien chef de l'Etat "préside un parti qui organise une primaire, ce n'est donc pas exactement la même situation", explique Christophe Borgel. "Nous, on avait inventé la primaire en 2011, on crée encore une nouveauté, c'est que le président de la République sortant, s'il est candidat, le sera par une primaire", poursuit le député. "Et donc son action, son bilan, qui fait débat dans la gauche, sera confronté à un débat politique." Même organisation, donc, mais contexte différent. "Pourquoi les gens sont venus voter massivement à la primaire en 2012 ?", interroge Christophe Borgel. "Parce qu'ils voulaient en terminer avec Sarkozy, qui était rejeté ultra-massivement dans l'électorat de gauche." L'organisateur de la primaire en est sûr : "aujourd'hui, le moteur peut être d'unifier la gauche face aux dérives de la droite et de l'extrême droite".