Et si vous écopiez d'une amende pour excès de vitesse après avoir été flashé par... le président de la République. Cette hypothèse, saugrenue à première vue, aurait pourtant pu se produire ce lundi après-midi dans le Lot-et-Garonne. Car Emmanuel Macron était en déplacement dans ce département du sud-ouest de la France pour annoncer le déploiement de 238 brigades de gendarmerie sur l'ensemble du territoire.
Après avoir visité, avec un peu de retard, la petite brigade de Damazan, le chef de l'État a pris place à bord d'une Peugeot 5008 de la gendarmerie, comme le rapporte Sud-Ouest dans son récit minute par minute du déplacement présidentiel. Quelques minutes plus tard, le chef de l'État apparaissait aux côtés de deux officiers, radar en main avant de porter l'outil à son œil afin de contrôler une voiture qui passait par là.
Après une première tentative non fructueuse, la deuxième fut la bonne pour le président qui a flashé l'automobiliste à 58km/h, sans préciser quelle était la vitesse maximale autorisée. "On a un effet dissuasif, ils se sont tous passés le mot", a-t-il plaisanté, dans une séquence vidéo captée par BFMTV, s'étonnant du peu d'affluence sur la route à cet instant précis.
Emmanuel Macron s'essaie au contrôle de vitesse des voitures, en marge de son déplacement dans le Lot-et-Garonne pic.twitter.com/KHaKDxQfPx
— BFMTV (@BFMTV) October 2, 2023
"En général, ils ne s'arrêtent pas"
Emmanuel Macron a ensuite retenté sa chance tout en suivant les instructions de l'officière de gendarmerie. "Il faut viser la plaque", lui indique-t-elle avant de développer la procédure observée lorsqu'un véhicule est contrôlé en excès de vitesse. "En général, ils ne s'arrêtent pas", précise toutefois la militaire. On imagine sans difficulté la stupéfaction des automobilistes qui devaient s'attendre à tout sauf à croiser le président de la République, radar en main, sur le bas-côté de la route.
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Après cette séquence inattendue, Emmanuel Macron s'est rendu, comme prévu, à Tonneins où il a donc annoncé le déploiement de 238 nouvelles brigades, soit davantage que les 200 promises avant sa réélection. Ces dernières seront à la fois fixes et mobiles et verront le jour entre novembre 2023 et 2027 et doivent être considérées comme "une réponse à l'insécurité", plaide le chef de l'État. Au total, ces brigades sont accompagnées de 2.144 postes de gendarmes supplémentaires, sur les 8.500 créations d'effectifs de forces de l'ordre annoncés par le gouvernement d'ici à la fin du quinquennat.