Quand Sarkozy confie avoir payé les frais d'avocat de Juppé

© NICOLAS TUCAT / AFP
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L'ancien chef de l'Etat l'assure : son livre "n'est pas un outil de communication, ni une déclaration de candidature".

Nicolas Sarkozy se confie dans le Journal du Dimanche, à la veille de la sortie de son livre, "La France pour la vie". "Ce n'est pas un outil de communication, ni une déclaration de candidature", assure l'ancien chef de l'Etat, qui dit vouloir jouer la carte de l'authenticité.

"Peut-être que la page n’est pas tournée". Nicolas Sarkozy compare sa relation avec les Français au divorce d’un couple. Mais il y voit un espoir car les amoureux d’hier, "s’ils continuent à s’insulter, c’est au fond qu’ils s’aiment encore… C’est que la page n’est pas tournée. Peut-être que la page n’est pas tournée." Une allusion à peine voilée à la désaffection des Français, qui se confirme sondage après sondage. Son ambition : les reconquérir

Pour cela, l’ancien chef de l’Etat a décidé de prendre la plume. Mais, contrairement à ce qu’on a cru comprendre les observateurs, "ce n’est pas du tout un mea culpa. C’est beaucoup plus important que ça. C’est un retour d’expérience". Un "retour d’expérience" qui l’a tout de même amené à lister pas moins de 27 erreurs ou regrets sur son quinquennat passé à l’Elysée.

Une franchise qui, espère-t-il, pourrait le faire rebondir dans les sondages, où il est toujours largement distancé par Alain Juppé. Ce qui explique peut-être cette petite confidence glissée au JDD. On savait que l’UMP avait payé l’amende dans l’affaire des emplois fictifs afin de dédommager la mairie de Paris, "par respect et affection pour Jacques Chirac".

"Il m’a semblé naturel d’être à leurs côtés lorsqu’ils ont été en difficulté". Mais ce que l’on ne savait pas, c’est qu’il a aussi accepté de  payer les frais d’avocat d’Alain Juppé, condamné dans cette affaire à 14 mois d’emprisonnement avec sursis et à un an d’inéligibilité. "Je ne dis pas ça pour révéler un secret ni pour m’attribuer le beau rôle, mais tout simplement pour que l’on comprenne que mon état d’esprit ne m’a jamais porté à la revanche ou au règlement de comptes."

Et Nicolas Sarkozy d’ajouter au sujet d’Alain Juppé et Jacques Chirac : "il m’a semblé naturel d’être à leurs côtés lorsqu’ils ont été en difficulté". Empêtré dans l’affaire Bygmalion, le message à l’intention du maire de Bordeaux est limpide.

>> La chronique de Catherine Nay : "Que penser de "La France pour la vie", dernier livre du Nicolas Sarkozy ?