Macron 2:00
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Mélina Facchin (à Mulhouse), édité par Thibault Nadal , modifié à
Après un déplacement dans les Hauts-de-France lundi, le président sortant se rend, mardi, à Mulhouse. Sur place, Emmanuel Macron veut jouer la carte du candidat rassembleur en draguant les électeurs de Jean-Luc Mélenchon sur la question des retraites et ceux de la droite. Un deuxième point facilité par le ralliement de Nicolas Sarkozy.
REPORTAGE

Emmanuel Macron continue ses déplacements sur le territoire pour rencontrer les Français, comme hier dans les Hauts-de-France. Cette fois, le président sortant est dans le Haut-Rhin, à la rencontre des habitants de Mulhouse. Entre le ralliement de Nicolas Sarkozy ou cette volonté de discuter de la réforme des retraites, Emmanuel Macron continue son opération séduction dans tous les camps. Face à cette stratégie du grand écart, comment réagissent les soutiens du candidat d'En Marche et ceux qui pourraient voter pour lui au second tour ?

Des électeurs de Mélenchon partiellement séduits

Pour la plupart des Mulhousiens venus voir Emmanuel Macron ici, c'est très clair, il s'agit d'une stratégie politique classique d'un entre-deux-tours. Concernant un possible assouplissement de la réforme des retraites, ces deux électeurs de Jean-Luc Mélenchon, arrivés en tête ici à Mulhouse, sont sceptiques.

"Il veut avoir les électeurs de Mélenchon dans la poche, c'est tout. Pour lui, il est certain que ça va marcher, alors que ça ne marchera pas sur tous. Par exemple, sur moi, ça ne marchera pas", explique un premier électeur en rigolant. Pour un deuxième électeur, "c'est une bonne chose qu'ils prennent l'avis des gens. Mais il faut surtout qu'ils en tiennent compte, parce que c'est bien beau de dire 'on va prendre l'avis des gens' sans en tenir compte", dit-il.

Une électrice de Le Pen se dit prête à voter Macron

Ils ne sont pas surpris non plus, ni sensibles d'ailleurs, au soutien de Nicolas Sarkozy. Une bonne nouvelle, en revanche, pour les électeurs d'Emmanuel Macron. "Je pense que c'est une bonne chose parce qu'on ne veut pas de l'extrême droite au pouvoir", analyse un homme venu soutenir le Président.

Mais ses rebondissements, ses changements dans le programme du président-candidat perturbent cette ancienne soignante. Elle a voté pour Marine Le Pen au premier tour, mais elle se dit prête à changer d'avis au second, à condition qu'Emmanuel Macron soit plus clair. "Je trouve ça très confus pour la population. Je trouve aussi qu'il manque de lignes et la France a besoin de choses claires", dit-elle.