L'image est rapidement apparue sur toutes les télévisions, envahissant aussi les réseaux sociaux. Alors qu'il était en déplacement en Bretagne, mardi, dans le cadre de sa campagne pour la primaire de la gauche, Manuel Valls a été pris pour cible par un homme d'une vingtaine d'années. Celui-ci a tenté de mettre une gifle à l'ex-Premier ministre, parvenant à toucher légèrement son menton. Il a immédiatement été plaqué au sol par le service d'ordre.
Douze officiers pour Valls... L'incident pose la question de la protection des hommes et femmes politiques qui sont en campagne sur le terrain. De tous les candidats déclarés à la présidentielle, Manuel Valls est le mieux protégé. En tant qu'ancien Premier ministre en effet, il a droit à 12 officiers de sécurité : deux équipes de six qui se relaient 24h/24, 7j/7. Elles l'accompagnent en permanence.
...contre deux pour Fillon. À titre de comparaison, il n'y avait que deux agents chargés de la sécurité de François Fillon pendant la campagne de la primaire de la droite. Depuis sa victoire sur Alain Juppé, l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy en a obtenu deux de plus. Pour les mois à venir, son équipe a demandé un renfort au ministère de l'Intérieur.
Les candidats déposent une demande de protection. Car ce sont bien les candidats qui font la demande d'une protection rapprochée. Cette demande est examinée par l'UCLAT, unité de coordination de la lutte anti-terroriste, qui évalue le niveau de menace pour chacun des requérant et accorde (ou non) une protection plus ou moins importante. Les détails de ses examens ne sont jamais rendus publics.
Sécurité privée pour Macron. C'est ainsi qu'Emmanuel Macron a vu sa demande de protection rapprochée rejetée, au moins pour le moment. Le fondateur d'En Marche! est donc escorté par un service de sécurité privé. Si elle se lance dans une campagne, Michèle Alliot-Marie, en revanche, aura droit à une protection automatique. C'est d'ailleurs déjà le cas, en tant qu'ancienne ministre de l'Intérieur.