Yannick Jadot était l'invité d'Europe 1. 2:17
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Gauthier Delomez , modifié à
Le candidat écologiste à l'élection présidentielle, Yannick Jadot, a abordé sa proposition d'une GPA éthique s'il était élu président. Dans l'émission "Punchline", le député européen a rejeté toute "marchandisation du corps des femmes", mais explique être en faveur d'une GPA pratiquée entre deux sœurs.
INTERVIEW

"Je lutterai toujours contre la marchandisation du corps des femmes. C'est un principe absolu." Invité dans l'émission Punchline, le candidat écologiste à la prochaine présidentielle, Yannick Jadot, a tenu à rappeler qu'il ne souhaitait pas ouvrir de débat sur la gestation pour autrui (GPA), mais qu'il se prononçait en faveur d'une "GPA éthique". "Il y a parfois des situations. Vous avez deux sœurs. Il y en a une qui ne peut pas avoir d'enfants et l'autre peut prêter son ventre pour sa sœur. Ça existe", a expliqué le député européen face à Laurence Ferrari.

"Quand il n'y a pas rémunération"

Yannick Jadot a affirmé qu'il interdirait "toute marchandisation", à l'image des femmes qui louent un ventre à autrui. "En revanche, ce que j'appelle GPA éthique, c'est quand il y a cette situation d'une sœur qui est prête à enfanter pour son autre sœur. C'est rarissime, mais est-ce qu'on l'interdit ?", a poursuivi le candidat écologiste. Qui précise qu'il autoriserait la pratique "quand il est prouvé qu'il n'y a pas rémunération".

Interrogé sur la possibilité d'une GPA entre une mère et une sœur, le député européen a souligné que sa proposition était ouverte à discussion. "Je veux qu'il y ait un débat", a martelé le député européen écologiste, disant qu'il ne vient pas "avec (s)es décisions. Sur ces débats-là, c'est toujours très sensible", a-t-il ajouté.

Avoir un débat "très ouvert" sur la question

Le candidat EELV en appelle aux citoyens pour trancher. "Ces débats divisent les familles. Ça divise les formations politiques, ça se divise entre amis, et donc il faut avoir un débat très ouvert, très tranquille, et après on tranche. Il y a des comités d'éthique, on a tout organisé dans la société", a souligné Yannick Jadot, avant de résumer sa proposition : "Quand il y a une situation, par exemple familiale, est-ce qu'on l'interdit immédiatement (la GPA) ? Ou est-ce qu'on en débat ? Mais pas de marchandisation, zéro marchandisation", a-t-il appuyé, rejetant les polémiques dont il a été la cible par le passé sur ce sujet.