Ils soutiennent le nouveau favori de la primaire. Sens commun, un groupuscule issu de la Manif pour tous, a rallié en septembre la candidature de François Fillon dans la primaire de la droite et du centre. Pour Alain Juppé, ce rapprochement trahit les positions "traditionalistes" de son adversaire sur les questions sociales.
Opposition au mariage homosexuel. Aujourd'hui, Sens commun réunit à peine 9.000 adhérents qui ont en point commun leur opposition au mariage entre personnes du même sexe. Dès leur entrée à Sens commun, ils deviennent automatiquement membre des Républicains, selon la volonté des fondateurs du mouvement qui espéraient ainsi 'noyauter' l’ex-UMP avec les idées de la Manif pour tous.
"Une organisation politique". Désormais, il n’y a plus, sur le site de Sens commun, de référence à la Manif pour tous, et les dirigeants affichent une certaine prise de distance. "Elle a été l’organisation qui vise à peser sur la famille. Mais nous, nous sommes une organisation politique, nous avons un rapport à l’économie, un rapport à la défense, à la sécurité. Dès lors qu’il s’agit de peser sur la famille, nous parlerons avec la Manif pour tous, mais, dans notre fonctionnement, nous n’avons aucun lien avec la Manif pour tous", assure au micro d'Europe 1 le président de Sens commun, Christophe Billan.
L’adoption et les couples gay. Et pourtant, le but de cette organisation est bien de peser sur les questions de société. L’IVG est, selon eux, "un mal nécessaire". Avec François Fillon, il ont renoncé à revenir sur le mariage homosexuel, en revanche, ils ont obtenu de lui une assurance : l’interdiction de l’adoption plénière pour les couples homosexuels s’il est élu. Un rapport donnant-donnant entre le candidat et le mouvement : François Fillon apporte une visibilité à Sens commun qui, de son côté, draine vers lui les voix des catholiques à tendance traditionaliste.