François de Rugy parti au gouvernement, la présidence de l'Assemblée nationale est libre. Un vote interne chez les députés marcheurs aura lieu lundi prochain avant l'élection officielle mercredi 12 septembre, jour de la reprise des travaux dans l'hémicycle. Le poste suscite la convoitise, mais un nom revient en boucle chez les marcheurs : Richard Ferrand, qui a déjà annoncé sa candidature aux élus de la majorité mardi.
Un candidat "légitime" malgré les casseroles. "C'est le candidat naturel, celui qui connaît le mieux les institutions, qui est en proximité avec l'exécutif et les marcheurs d'origine", estime Florian Bachelier, le député LREM d'Ille-et-Vilaine. "Je pense qu'il est le choix légitime pour accéder au poste de président de l'Assemblée nationale", ajoute sa collègue du Val-d'Oise Naïma Moutchou. L'information judiciaire toujours ouverte à Lille pour "prise illégale d'intérêts" n'est pas un obstacle sur la route de Richard Ferrand assure Olivier Véran, député de l'Isère. "Il a pu être parlementaire, il a pu être président de groupe, il n'y a aucune raison qu'il ne soit pas président de l'Assemblée nationale", plaide-t-il.
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Une perchoir qui fait des envieux. Mais Richard Ferrand a déjà deux candidates face à lui : Yaël Braun-Pivet, qui s'est attirée les foudres de l'opposition pour sa gestion de la commission d'enquête sur l'affaire Benalla, et Cendra Mottin, députée de l'Isère et déjà vice-présidente de l'Assemblée pendant quelques mois en 2017. Une expérience qui a même convaincu Jean-Luc Mélenchon. "Une vice-présidente extrêmement efficace et qui savait appliquer cette forme de rondeur particulière qu'il faut quand on préside une assemblée", résume le leader de la France insoumise, auprès d'Europe 1. Un soutien plein d'arrière-pensées en vérité, car les Insoumis militent pour qu'une femme accède au perchoir, manière de critiquer les marcheurs si l'hypothèse Richard Ferrand se confirme.
Davantage de femmes aux postes clefs. Il faut dire que cette question agite aussi la majorité. Beaucoup espèrent en effet une femme à la tête du groupe pour montrer qu'il n'y a "pas que des hommes aux postes à responsabilité", glisse une marcheuse. À ce stade, deux autres femmes réfléchissent à candidater : Barbara Pompili, ex-EELV, et Brigitte Bourguignon, candidate malheureuse l'an dernier contre François de Rugy.