"Tout le monde peut s'interroger." Voilà l'avis de Rachida Dati pour expliquer que les membres de sa famille politique, Les Républicains, ne sont pas tous d'accord sur l'extension de la PMA (procréation médicalement assistée) à toutes les femmes, comme le préconise le Comité consultatif national d'éthique (CCNE).
La PMA, "une technique médicale". "J'ai vu que 300, 400 médecins ont contesté une volonté du conseil national d'éthique de pouvoir étendre la PMA à l'ensemble des femmes", a-t-elle avancé dans la matinale d'Europe 1, lundi matin. "La PMA était une technique médicale qui répondait à une pathologie. Beaucoup de médecins disent : 'On est là pour soigner, pour guérir, pas pour répondre à un désir d'enfant'.
La place du pôle de la paternité questionnée. "Beaucoup d'anthropologues, de sociologues et de philosophes s'interrogent sur la place du pôle de la paternité", avance la maire du VIIème arrondissement. "Si on fait la PMA pour toutes, on considère que le pôle paternité n'est plus utile dans la structuration de l'enfant. Ça interroge, ça interpelle, c'est une grave question de société."
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En octobre 2017, sur la chaîne Numéro 23, elle s'opposait plus frontalement encore à l'extension de la PMA : "C'est cynique. Ils (le gouvernement, NDLR) savent très bien que, juridiquement, vous irez à la Cour européenne des droits de l'Homme et vous aurez la GPA."