Alep vient de passer une nuit sanglante. Mardi matin, l'ONU s'est alarmé des atrocités commises ces dernières heures par les forces du régime syrien qui ont repris la ville aux mains des rebelles et, selon plusieurs rapports d'informations, massacré des civils. Pour Jean-Pierre Raffarin, il y a effectivement de quoi s'indigner. "Je pense que tous les politiques devraient aujourd'hui lancer un message de révolte vis-à-vis de ce drame humanitaire", a lancé l'ancien Premier ministre, mardi, sur Europe 1.
"Monstrueux". "C'est quelque chose de monstrueux et on voit qu'il y a une accélération stratégique", a-t-il poursuivi. Selon lui en effet, "les Russes, les Iraniens et Bachar Al-Assad ont décidé d'être les vainqueurs le 20 janvier quand Monsieur Trump entrera en fonction" à la présidence des États-Unis. Autrement dit, pour établir directement un rapport de force qui leur sera favorable avec le nouveau président américain, il leur faut écraser la rébellion le plus vite possible.
Accélération des violences. Pour Jean-Pierre Raffarin, Barack Obama n'est "pas innocent dans cette situation". "Les Etats-Unis se sont quelque peu retirés", a-t-il noté. "En laissant la main à Bachar [Al-Assad] et ses alliés que sont la Russie et l'Iran, il donne la possibilité d'exterminer l'opposition. Je pense que nous allons assister à une accélération des violences."