Le sénateur de la Vienne et ancien Premier ministre était l'invité d'Europe 1.
Air France a confirmé lundi en comité central d'entreprise (CCE) que son plan de restructuration menace 2.900 postes. Mais la direction n'a pas eu le temps de terminer sa présentation : le CCE a été interrompu par une manifestation de plusieurs centaines de salariés. Manifestation qui a dégénéré, faisant sept blessés dont un grave et poussant la direction à porter plainte pour des "violences aggravées". Le gouvernement a fermement condamné ces actes, tout comme l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, invité mardi matin d'Europe 1.
"Elle a besoin de gagner de l'argent". "Ce comportement est inacceptable. Cela ne correspond en rien à ce qu'est l'image d'Air France. Quand on voit ce type d'images qui font le tour du monde entier, on se dit sue c'est inacceptable. Et contre la violence, il n'y a que le droit, et il doit être appliqué sévèrement." "Il est évident qu'Air France est menacée", a estimé Jean-Pierre Raffarin, pour qui, "bien sûr qu'Air France peut mourir. Air France, comme Swiss Air en son temps, peut connaitre d'énormes difficultés. Cela se joue maintenant ! Elle a besoin de gagner de l'argent pour trouver des financements et assurer son développement. ormes difficultés. Cela se joue maintenant !"
"Non, il ne peut pas renoncer à la réforme d'Air France". Si le patron d'Air France Alexandre Juniac assure que sa porte est ouverte aux syndicats, le sénateur de la Vienne est catégorique : "non, il ne peut pas renoncer à la réforme d'Air France. Il faut trouver de la rentabilité car Air France est menacé. Et quand on regarde le paysage du ciel du monde, on s'aperçoit que beaucoup de compagnies ont disparu".