François Bayrou, qui a annoncé mercredi son ralliement à Emmanuel Macron en vue de la présidentielle, "souhaite d'abord l'échec de François Fillon", selon notre éditorialiste Robert Namias. "C’est logique parce que, politiquement, François Bayrou souhaite d’abord l’échec de François Fillon. Sa hantise était que sa candidature crée une dispersion des voix qui conduise à avoir François Fillon au deuxième tour", a analysé Robert Namias lors du Débat des Grandes Voix, mercredi sur Europe 1.
"On imaginait qu'il avait envie d'y aller encore une fois." Robert Namias estime également "surprenant" et "courageux" la décision du président du MoDem de ne pas se porter lui-même candidat. "C’est surprenant, car avec son ego surdimensionné et le fait qu’il a été trois fois candidat, on imaginait qu’il avait envie d’y aller encore une fois. C’est également courageux. Il s’efface devant un candidat qui n’a à peine que 40 ans et qui a des chances de porter ce que lui a porté, sans succès, toute sa vie", a-t-il estimé.
Une "offre d'alliance" acceptée par Emmanuel Macron. François Bayrou a proposé mercredi soir une "offre d'alliance" à Emmanuel Macron, que ce dernier a accepté dans la foulée. Le président du MoDem a expliqué sa décision par la situation "exceptionnelle" dans laquelle se trouve le pays aujourd'hui. François Bayrou a été candidat à trois reprises à la présidentielle, en 2002, 2007 et 2012.