Raphaël Glucksmann mène la liste PS-Place publique pour les élections européennes de mai prochain. Un nouveau rôle pour l'essayiste et philosophe. Chez Anne Roumanoff vendredi, l'homme de gauche a fustigé la politique d'Emmanuel Macron et affiché les ambitions pour son camp.
Un président "qui concentre tous les pouvoirs"
Emmanuel Macron et sa politique ne convainquent pas Raphaël Glucksmann et il le fait savoir. "Il avait promis d’être le président de la décentralisation, de la respiration de la démocratie : on se retrouve avec quelqu’un qui concentre tous les pouvoirs, qui centralise toutes les décisions", dénonce ainsi la tête de liste PS-Place publique aux élections européennes. "Il avait promis d’être le candidat de la France humaniste, on se retrouve avec un président qui refuse d’accueillir un bateau de 60 personnes en Méditerranée. Il avait promis d’incarner un souffle nouveau, on se retrouve dans une France figée", a poursuivi Raphaël Glucksmann. En clair, pour l'essayiste, le président de la République n'a pas tenu ses engagements, provoquant une "fracture" dans le pays.
"Il y a un vide à gauche"
Raphaël Glucksmann souhaite incarner une alternative, même s'il sait que face à la désunion de la gauche, le moral des sympathisants est plutôt maussade. "Il y a un vide à gauche, de social-démocratie, de quête de justice sociale et de transformation écologique", constate-t-il. Résolument optimiste, il espère que les choses vont changer. "Je ne crois pas à ce que l’on nous dit sur la mort de la gauche", affirme-t-il. Mais pour Raphaël Glucksmann, les idéaux de la gauche vivent maintenant ailleurs. "Il y a plein de gens qui continuent à faire vivre ces idées, mais ils ne sont plus dans les partis politiques, ils sont dans les associations", estime l'homme politique, qui souhaite justement rassembler ses gens derrière une formation organisée. "Il n’y aura pas de démocratie sans partis politiques", soutient-il.
Au sujet des élections européennes, la liste PS-Place publique est pour le moment créditée de 6% à 7%. "Je ne me fixe pas de pourcentage, je veux une dynamique. Mais si on reste à 7%, je ne serais pas satisfait", reconnaît-il.