Le 23 avril, Jean-Luc Mélenchon échouait aux portes du second tour de l’élection présidentielle avec 19,58% des suffrages. Dimanche dernier, au premier tour des législatives, son parti n'a pas réussi à confirmer. En récoltant 2,5 millions de voix, soit environ 11%, La France insoumise (LFI) a en effet divisé son score national par deux (en pourcentage) et son nombre d’électeurs par presque trois.
"Tout le monde a perdu des millions de voix, même Macron", relativise au micro d'Europe 1 sa porte-parole, Raquel Garrido, pour qui "la première explication, et ce n'est pas forcément la seule", relève d'"une logique institutionnelle".
"C'est un peu comme le match pour la troisième place". "On arrive au bout d'un système où on nous demande lors d'une présidentielle de délibérer, de réfléchir à des programmes, de se forger une opinion politique en donnant un mandat à un président et cinq semaines après on nous dit : 'Finalement, il y a un nouveau match'", a-t-elle regretté dans le Club de la presse. "C'est un peu comme le match pour la troisième place à la Coupe du monde : tout le monde s'en fiche."
Quant aux autres raisons avancées par certains pour expliquer un tel recul - notamment le refus de Jean-Luc Mélenchon de donner une consigne de vote entre les deux tours ou ses propos visant Bernard Cazeneuve - Raquel Garrido les balaye. "Je ne crois pas, ce n'est pas ce que je ressens sur le terrain terrain", estime la porte-parole de LFI, qui estime même que "les électeurs nous savent gré de ne pas les avoir brusqués" pendant l'entre-deux-tours.