"Nous partageons la détresse des agriculteurs". Invité d’Europe 1, le ministre du travail François Rebsamen, tente d’apaiser la colère des éleveurs alors que ces derniers continuent de bloquer, pour le troisième jour consécutif, des axes routiers dans le Nord et le Nord-Ouest de la France. Ils protestent contre les prix bien trop bas de leurs produits.
Une triple crise. François Rebsamen a d’abord tenu à montrer que le gouvernement avait pris la mesure de la "grave crise" que traverse les agriculteurs. "C’est une triple crise", analyse le ministre du travail, "une crise de la viande bovine, une crise de la viande porcine et une crise laitière".
"Le gouvernement agit, la droite s’agite". Il y a aura des annonces du ministre de l’Agriculture", promet François Rebsamen. "Le gouvernement a déjà commencé à agir", explique-t-il avant de s’en prendre à la droite : "le gouvernement agit et la droite s’agite". Il accuse en effet "la droite de jeter de l’huile sur le feu” alors que “l’on devrait tous essayer d’apporter notre pierre en soutien".
Se poser des questions sur le modèle agricole français. Si le ministre du Travail refuse de jeter la pierre aux industriels ou à la grande distribution, il estime néanmoins qu’il faut se poser des questions sur le modèle de l’élevage français : "on peut se poser la question de la qualité de la production, en n’étant pas que dans une gamme moyenne".
"On voit que l’on consomme beaucoup de viande irlandaise dans notre pays", regrette-t-il, "alors que la viande française, je peux en parler dans ma région avec la Charolaise, c’est une belle viande". François Rebsamen conclut aussi par ce constat : "on consomme aussi moins de viande, il faut prendre ça en compte".