Alors que la loi El Khomri n'en finit pas de diviser la gauche, François Rebsamen, ancien ministre du Travail, a lui aussi exprimé quelques réserves, lundi au micro d'Europe 1. Le maire de Dijon a en effet jugé que "cette loi ne remet pas en cause l'ensemble du droit du Travail" mais "mérite d'être améliorée". "Si [le texte] est amélioré, je le voterai", a t-il toutefois assuré.
Deux points à creuser. Selon lui, deux mesures méritent en effet des évolutions. D'une part, "la nouvelle définition du licenciement économique ne peut pas être celle du texte, c'est trop flou", a t-il estimé. En outre, François Rebsamen s'est dit "opposé à la baisse de la rémunération des heures supplémentaires". "Ces deux points doivent être travaillés avec les parlementaires, qui vont sûrement corriger le texte."
Une "erreur de communication". Un travail parlementaire que certains pensent compromis, alors que Myriam El Khomri elle-même a sous-entendu que le projet de loi pourrait passer en force au Parlement, grâce à l'emploi de l'article 49.3. "Il y a sûrement eu une erreur de communication" sur ce point là, a concédé François Rebsamen. "Quand on annonce que ce texte sera adopté par 49.3 si nécessaire, on fait poser a priori une suspicion sur le fond."