Fin de cavale pour Redoine Faïd. Trois mois après son évasion en hélicoptère de la prison de Réau, en Seine-et-Marne, le bandit multirécidiviste a finalement été interpellé par les forces de l'ordre, à 4h30 mercredi matin, dans une cité de son fief de Creil, dans l'Oise, a révélé Europe 1. Nicole Belloubet a immédiatement réagi à cette arrestation attendue au micro d'Audrey Crespo-Mara.
Bientôt placé dans une prison "hautement sécurisée". Redoine Faïd "a été placé en garde à vue. Une garde à vue qui sera sûrement assez longue. Il sera incarcéré et jugé pour cela. Je ne peux pas vous dire ce qu'il encourt. Mais nous allons le placer dans un établissement hautement sécurisé, et il fera l'objet d'une surveillance extrêmement étroite", a indiqué la ministre de la Justice à Audrey Crespo-Mara, mercredi matin sur Europe 1.
La ministre soulagée par la tournure de l'opération. "Les policiers et les magistrats travaillaient depuis plusieurs mois sur un certain nombre d'indices. Des perquisitions ont été menées assez récemment et ont permis de conforter des hypothèses, qui ont conduit à l'arrestation de ce matin", a précisé Nicole Belloubet. L'opération a été menée par la police judiciaire de Versailles, avec le soutien de la BRI de la Direction centrale de la police judiciaire. Aucun coup de feu n'a été tiré, a indiqué sur Europe 1 une témoin. Au grand soulagement de la ministre de la Justice. "Je dois dire que c'était la phase que j'appréhendais le plus, de ma position, car c'est quelqu'un qui, en d'autres temps, a commis des meurtres", a-t-elle souligné. Pour rappel, Redoine Faïd a été condamné à 25 ans de prison pour avoir organisé le commando de braqueurs à l'origine de la policière municipale Aurélie Fouquet.
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Nicole Belloubet s'est dit "vraiment très heureuse que les choses se soient passées ainsi". "Je voudrais remercier et féliciter ici les personnes qui ont participé à ce travail", a-t-elle indiqué sur notre antenne.
Une opération… sans ministre de l'Intérieur. L'interpellation de Redoine Faïd coïncide avec la démission de Gérard Collomb de son poste de ministre de l'Intérieur. Pour Nicole Belloubet, il ne faut y voir aucune "ironie". Pour elle, cette situation est simplement la preuve que "les hommes passent, mais que l'action du gouvernement demeure."