Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a annoncé jeudi aux députés que "toute l'action réformatrice" du gouvernement se concentrera dans les prochains mois "sur l'amélioration de l'efficacité des politiques du logement, de formation professionnelle et d'intervention sociale".
Amélioration et efficacité. "Nous avons identifié trois politiques publiques pour lesquelles nous dépensons plus que nos voisins sans pour autant améliorer les services publics auxquels ont accès nos concitoyens : le logement, la formation professionnelle et les dépenses d'intervention sociales au sens large", a déclaré Gérald Darmanin à l'occasion du débat d'orientation des finances publiques pour 2018. "Toute notre action réformatrice se concentrera, du moins dans les premiers mois de notre mandat, sur l'amélioration de l'efficacité de ces politiques en termes concrets pour les usagers, tout en parvenant à limiter leur coût", a-t-il ajouté.
Réduire le déficit et la dette. Gérald Darmanin a réaffirmé "qu'à l'horizon du quinquennat, nous aurons réduit de trois points le poids des dépenses publiques dans la richesse nationale". "Grâce à cet effort sans précédent, nous pourrons diminuer d'un point le poids de nos prélèvements obligatoires et réduire concomitamment le déficit et la dette, respectivement de deux et cinq points". La loi de programmation des finances publiques quinquennale, qui sera proposée à l'automne, "fixera un objectif de dépenses publiques toutes administrations publiques confondues. Son respect conditionnera celui de nos engagements européens en matière de réduction de notre déficit structurel", a-t-il précisé.
Fin des sous-budgétisations initiales. "Plus de dépense publique ne signifie pas plus de service rendu aux Français, bien au contraire si l'on s'en réfère à la situation actuelle", a-t-il insisté. Gérald Darmanin s'est par ailleurs engagé à ne plus recourir à l'avenir à des annulations de crédits en cours d'exercice, comme pour cette année où le gouvernement a annoncé 4,5 milliards d'économies sur le budget déjà voté pour atteindre l'objectif de 3% du déficit. "Pour cela, il faut traiter le mal à la racine. Nous allons donc mettre un terme aux sous-budgétisations initiales qui jettent un doute sur la sincérité de la loi de finances initiale et conduisent, par le biais du gel de crédits censé y pallier, à priver l'autorisation parlementaire de toute sa portée", a-t-il dit.