Le président LREM de l'Assemblée nationale François de Rugy espère que la réforme constitutionnelle voulue par Emmanuel Macron pourra aboutir "avant l'été 2018", estimant possible de réunir les 3/5e du Congrès sur ce texte.
"Travailler ensemble pour un texte". "Je pense qu'on pourrait se mettre d'accord pour qu'au 1er semestre de l'année prochaine, avant l'été 2018, cette réforme aboutisse", a déclaré François de Rugy sur LCP. "Nous allons travailler ensemble, nous allons coopérer pour avoir un texte qui puisse être voté et à l'Assemblée et au Sénat". Interrogé sur la possibilité de réunir une majorité des 3/5e du Congrès, requise pour toute révision de la Constitution, François de Rugy a jugé que "c'est un objectif que l'on peut tout à fait atteindre".
Le référendum "envisageable". Quant à l'alternative d'un recours au référendum, il a affirmé que "tout est envisageable, la Constitution prévoit diverses procédures". "Par ailleurs on sait que les mesures par exemple de limitation du cumul des mandats dans le temps, la réduction du nombre de parlementaires de 30%, ce sont des mesures massivement soutenues par les Français". "Ça, ce sont des débats qui agitent le microcosme, on agite le référendum un jour, la majorité des 3/5e un autre jour", a-t-il poursuivi. "Avançons de façon constructive, dans un esprit à la fois de transformation et évidemment de dialogue avec le Sénat puisqu'en matière constitutionnelle l'Assemblée nationale et le Sénat ont en quelque sorte les mêmes pouvoirs".
Le "contre-poids" du Sénat. "Sur la réforme de la Constitution, moi je n'ai pas entendu le président du Sénat se poser en opposant, je n'ai pas l'impression qu'il veuille que le Sénat soit une institution de blocage", a-t-il dit. "Qu'il veuille faire contre-poids à la majorité de l'Assemblée nationale, c'est assez logique". "Donc nous allons discuter, négocier. Moi je crois qu'on peut tout à fait tomber d'accord sur des réformes qui permettraient et à l'Assemblée nationale et au Sénat d'être plus efficaces". "Il faut toucher à la Constitution d'une main tremblante", a prévenu Gérard Larcher, ajoutant que "la limitation du nombre des mandats dans le temps pose une immense difficulté pour les élus locaux", dont il se targue d'être "la voix".