Elisabeth Borne se met au travail dès lundi, avec un premier conseil des ministres très attendu et qui s'annonce d'ores et déjà particulièrement chargé. Tout en haut de la pile de dossiers d'Elisabeth Borne se trouve le sujet du pouvoir d'achat. La nouvelle Première ministre souhaite prolonger les mesures du dernier quinquennat comme le bouclier tarifaire, la remise sur les prix du carburant ou encore la mise en place d'un chèque alimentaire pour les revenus les plus modestes.
Accompagner les mobilités propres
Ce plan inflation devra être dévoilé juste avant les législatives. Mais dedans, il n'y aura pas de gel des loyers comme cela était envisagé. Une fausse bonne idée pour Elisabeth Borne. L'autre grande priorité de la Première ministre est l'écologie. Elle souhaite mettre en place un premier projet pour accompagner les mobilités propres, avec notamment la possibilité de louer une voiture électrique pour 100 euros par mois. C'était une promesse d'Emmanuel Macron. Elle souhaite aussi, dans un deuxième temps, sortir la France de l'énergie fossile avec une priorité donnée sur le renouvelable et le nucléaire.
"La Première ministre fait semblant de discuter avant les législatives"
Et puis il y a la grande réforme des retraites. Un dossier évidemment très délicat. Pour la Première ministre, c'est pourtant une réforme nécessaire, indispensable pour éviter une hausse des impôts ou une augmentation de la dette. Mais, il y a un gros point de discorde : le départ à la retraite, fixé à 65 ans. Ce n'est pas un totem pour Elisabeth Borne, c'est à dire que cette réforme serait négociable. Même si ce n'est pas forcément l'avis de Jean-Pierre Mercier, porte parole de Lutte ouvrière.
"Nous sommes en campagne électorale pour les législatives, donc il est de bon ton pour la Première ministre de faire semblant de discuter. Si on doit attendre quelque chose d'Elisabeth Borne, c'est des coups, des attaques. Et voilà, nous, on va se battre, on va s'organiser, on va descendre dans la rue, on va faire grève parce que c'est la seule manière de nous faire plier", explique-t-il sur Europe 1.
Sp Des dialogues devraient pourtant s'ouvrir avec les partenaires sociaux juste après les législatives. "Je ne mentirai pas aux Français", a-t-elle promis pour conclure son interview au JDD.