La concertation sur la future réforme des retraites reprendra "dans la première quinzaine d'octobre" avec une réunion de l'ensemble des partenaires sociaux, qui "tracera les travaux des six prochains mois", a indiqué jeudi Jean-Paul Delevoye. "On tirera le bilan des six premiers mois et on tracera les travaux des six prochains mois", a déclaré le Haut commissaire à la réforme des retraites, en marge d'un "atelier participatif" qui réunissait une centaine de personnes à Montreuil, en Seine-Saint-Denis.
Lancée mi-avril sous la forme de discussions bilatérales avec dix organisations de salariés (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa), de chefs d'entreprises (Medef, CPME, U2P) et d'agriculteurs (FNSEA), la concertation reprendra avec une "multilatérale dans la première quinzaine d'octobre", a indiqué Jean-Paul Delevoye. La date n'est pas encore fixée, mais il entend participer aux sept autres "ateliers" programmés jusqu'aux vacances de la Toussaint, dont ceux du 2 octobre à Strasbourg et du 5 octobre à Toulon.
Une journée de mobilisation prévue le 9 octobre. Par ailleurs, plusieurs syndicats dont la CGT et FO ont appelé à une journée de mobilisation et de grève le 9 octobre contre la politique sociale du gouvernement. Cette réunion avec les partenaires sociaux sera l'occasion pour l'exécutif de préciser "ce vers quoi nous pouvons tendre et sur lequel nous devons mobiliser les réflexions des uns et des autres", notamment pour les cotisations et les mécanismes de solidarité (minimum vieillesse, pensions de réversion, droits familiaux...).
Une concertation qui peut déborder jusqu'au début de l'année prochaine. "Après il y a six mois de concertation sur l'application" de la réforme, "la transition" vers le futur système de retraites, mais aussi des sujets sensibles comme l'âge de départ, la durée de cotisation, la prise en compte des carrières longues ou des primes des fonctionnaires. Le Haut commissaire juge par conséquent "possible" que la concertation dure plus longtemps que prévu et déborde sur l'hiver 2019, alors qu'Emmanuel Macron a promis en juin que la réforme serait "votée dans le premier semestre" de l'année prochaine. "C'est mon souhait", a affirmé Jean-Paul Delevoye, ajoutant que "le calendrier parlementaire du dépôt de la loi n'est pas encore calé".