L'intersyndicale se prépare à une nouvelle journée de mobilisations contre la réforme des retraites ce samedi. Pour le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, invité d'Europe Matin ce vendredi, la question du financement des retraites ne se pose pas, lorsque les caisses connaissent un déficit de 3% seulement.
Le vieillissement de la population est un argument largement utilisé par le gouvernement en faveur d'une nouvelle réforme des retraites . Si le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez reconnaît l'effet délétère que pourra avoir ce phénomène de société sur le système des retraites, il n'en est pas pour autant urgent pour instiguer une réforme. "Il n'y a pas d'urgence, tout le monde le dit" affirme le syndicaliste.
En début de semaine, Philippe Martinez avait appelé à des grèves "plus dures, plus nombreuses, plus massives et reconductibles" en réponse à l'inaction du gouvernement face à la mobilisation syndicale et populaire du 7 février. Au micro d'Europe 1, il le dit avec certitude : "3% de déficit du volume total de l'argent consacrés à la retraite, c'est rien".
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"Les entreprises sont endettées à bien plus que de 3%"
"Il y a des tas de ménages qui sont endettés à plus de 3%" surenchéri le chef de file de la CGT, avant d'ajouter qu'elles aussi, "les entreprises sont endettées à bien plus que 3%". Par ailleurs, pour Philippe Martinez, l'allongement de la durée de la cotisation n'est pas la solution pour une système plus juste, notamment envers les femmes. "Il faut travailler (sur) plus de recettes, par le biais des cotisations et ça, ça ne peut pas se faire par le recul de l'âge de départ à la retraite ou l'allongement de la durée des cotisations"
Des arguments susceptibles de faire descendre quelques Français supplémentaires dans les rues ce samedi. D'autant plus que l'intersyndicale se félicite d'un rebond du nombre de nouveaux adhérents, comme la CGT qui compte près de 10.000 nouvelles têtes , dont beaucoup de jeunes, en seulement un mois.