Amélie de Montchalin 3:51
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Alors que les syndicats doivent rencontrer Edouard Philippe vendredi à Matignon, la secrétaire d’Etat aux Affaires européennes a répété vendredi sur Europe 1 que l’équilibre du futur système de retraites était non négociable. Mais que les manières d’y parvenir - l’âge  pivot pour le gouvernement - étaient matière à négociation.
INTERVIEW

L’âge pivot, ou l’âge d’équilibre, empoisonne encore et toujours les relations entre les syndicats et le gouvernement, qui doivent se rencontrer vendredi. Les premiers ne veulent pas en entendre parler, alors que le second le juge indispensable pour assurer l’équilibre du futur système de retraites par points qu’il veut mettre en place. La mesure est d’ailleurs inscrite en toutes lettres dans le projet de loi transmis jeudi soir aux caisses de retraite. Pour autant, si le principe de l’équilibre financier fait l'objet d'une fermeté de la part du gouvernement, les moyens d'y parvenir sont, eux, sur la table, assure l'exécutif. "On a toujours dit, depuis plus d’un mois, qu’il y a des choses négociables et des choses non négociables", a confirmé Amélie de Montchalin, la secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, vendredi sur Europe 1.

Amélie de Monchalin a cité trois "choses non négociables" : l'universalité, la correction de certains injustices touchant certaines professions et, le sujet qui fâche, "l'équilibre du système financier". "On ne peut pas, dans ce pays, continuer à faire des réformes et dire 'c’est magnifique' et la facture on l’envoie à nos enfants et nos petits-enfants", a argué la secrétaire d'Etat. 

"Quand on vote la loi, on a trouvé la solution pour que ce soit équilibré"

En revanche, parmi les "choses négociables" se trouvent "les moyens d’arriver à l'équilibre financier". "Nous avons mis sur la table une proposition. Mais les choix, si c’était simple, si c’était facile et si c’était évident, ça fait longtemps qu’ils auraient été mis sur la table". La porte est donc ouverte. "On le dit depuis le début : si les partenaires sociaux ont une idée", ils peuvent la formuler, a assuré Amélie de Montchalin. 

La secrétaire d'Etat s'est toutefois montrée ferme : "Quand on vote la loi, on a trouvé la solution pour que ce soit équilibré". Le projet de loi sera présenté au Conseil des ministres le 24 janvier, avant un premier examen par l'Assemblée nationale dès le 17 février. Le temps presse, donc.