Depuis l'annonce des contours de la réforme des retraites, Emmanuel Macron est en difficulté face à l'opinion publique. Un sondage de l'Ifop en témoigne d'ailleurs : la cote de popularité du président s'abaissant à 34%, score le plus faible depuis trois ans. C'est pourquoi l'objectif numéro un du président est désormais de montrer que cette proposition de loi n'est pas "l'alpha et l'oméga du quinquennat", comme l'explique un de ses proches. Un conseiller admet la nécessité de "passer à autre chose et faire baisser la pression", et plaide en outre pour une période consensuelle afin de fédérer les Français après des mois de divisions et de tensions.
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Nouvelle vague de mécontentement à venir ?
La majorité risque pourtant une nouvelle vague de mécontentement populaire avec l'arrivée prochaine du projet de loi sur l'immigration, au Sénat le 27 mars. Tout comme le sujet très sensible de la fin de vie, qui n'est pas vraiment de nature à apaiser les esprits. Mais un stratège macroniste insiste sur l'urgence de répondre au sentiment de dépossession qui pèse sur les Français.
Ainsi, ce dernier promet une dynamique profonde pour redonner du sens à la souveraineté populaire, et ce, à travers la réforme des institutions dont le calendrier aurait été accéléré pour se relancer une fois la page des retraites tournée. Les proches d'Emmanuel Macron assurent que leur chef de file ne délaisse pas d'autres sujets pressants et compte bien s'investir dans la gestion d'autres problématiques, comme la transition énergétique, la réhabilitation des services publics ou encore une loi à venir sur le plein emploi.