Réforme des retraites : la gauche peaufine sa stratégie avant la commission mixte paritaire

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Alexis Delafontaine

Dernière ligne droite pour la réforme des retraites. Le texte doit être examiné ce mercredi en commission mixte paritaire, qui réunit sept députés et sept sénateurs. Ces derniers devront s'entendre pour proposer une version ultime du projet de loi. Mais les élus de gauche y participant, compte bien tourner cette nouvelle étape, à leur avantage.

CGT, CFDT, FO... Les syndicats continuent leur mobilisation contre la réforme des retraites voulue par le gouvernement. Alors que se déroule ce mercredi la 8e journée de mobilisation , le projet de loi entre dans sa dernière ligne droite. La commission mixte paritaire (CMP), qui réunit sept députés et sept sénateurs , doit examiner à huis clos le texte et trouver un ultime compromis sur ce dernier.

Le contenu de la commission sur Twitter ? 

Mais si ces derniers jours, l'exécutif a tenté de tenter de s'assurer d'un maximum de voix, notamment dans les rangs des Républicains. De l'autre côté de l'hémicycle, la gauche ne compte pas rester les bras croisés et veut profiter de la CMP pour s'opposer au projet du gouvernement. 

Ainsi, le député socialiste Boris Vallaud a ouvert les hostilités en demandant à retransmettre en direct les échanges au sein de la commission. Une demande refusée par la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun Pivet. Alors, les élus de la Nupes changent de stratégie, la cheffe de file de La France insoumise, Mathilde Panot, a annoncé rendre le contenu des discussions de la commission, public, via le réseau social Twitter. Une stratégie déjà appliquée l'année dernière, cette fois-ci par Bruno Retailleau, le patron des Républicains au Sénat, qui avait fait échouer la commission sur le pass vaccinal en publiant sur Twitter le résultat à l'issue de cette dernière. 

Éterniser les débats

Les élus de gauche veulent aussi inscrire dans la durée les débats autour de la réforme des retraites, lors de la commission mixte paritaire. "L'idée n'est pas que cette CMP puisse se faire en une demi-heure avec les accords qui ont d'ores et déjà été faits entre les Républicains et les Macronistes", explique en conférence de presse la députée LFI de Seine-Saint-Denis Mathilde Panot. 

Et les débats pourraient s'éterniser. En effet, le règlement ne prévoit pas de limite de temps pour la commission. De quoi appuyer, un peu plus, la stratégie souhaitée par l'Alliance de gauche.