C'est un chantier d'envergure qui devrait tenir en haleine le gouvernement pendant de longs mois. La réforme des retraites, qui sera officiellement présentée le mardi 10 janvier, fait toujours l'objet de discussions entre la Première ministre Élisabeth Borne et les représentants syndicaux. En parallèle, l'exécutif prend également le pouls de l'Assemblée. Privée de majorité absolue dans l'hémicycle, le gouvernement doit impérativement trouver des alliés pour faire passer le texte. Et adresse des clins d'œil à peine voilés aux Républicains.
>> LIRE AUSSI - Réforme des retraites : quels enjeux pour Emmanuel Macron ?
Les voix de la droite pourraient s'avérer décisives dans ce dossier. "De nombreuses rencontres ont lieu pour trouver un terrain d’entente", affirme d'ailleurs un député LR. Néanmoins, selon nos informations, aucun accord n'a été trouvé pour l'heure, en raison d'un désaccord majeur concernant la durée de cotisation.
Les Républicains, intransigeant sur l'âge légal de départ
De son coté, Élisabeth Borne a mis de l'eau dans son vin ce mardi. "Le départ à 65 ans n’est pas un totem", a-t-elle affirmé sur Franceinfo alors que Les Républicains tentent d’imposer un départ à 63 ans en 2027 et 64 ans en 2030. Et le parti, désormais dirigé par Éric Ciotti entend bien remporter ce bras de fer. "Si le gouvernement ne se range pas derrière nous, il devra utiliser le 49.3", prévient un élu de droite.
Et si cette hypothèse venait à se concrétiser, Les Républicains menacent déjà de faire chuter le gouvernement en déposant une motion de censure.