La permanence parlementaire d'Eric Ciotti à Nice a été caillassée dans la nuit de samedi à dimanche pour "faire pression" et qu'il vote lundi la motion de censure sur la réforme des retraites, a rapporté sur Twitter le président des Républicains. "Cette nuit ma permanence a été caillassée. Les nervis qui ont fait ça veulent par la violence faire pression sur mon vote lundi", a écrit le député des Alpes-Maritimes, photos à l'appui. On y voit une des vitrines en morceaux et l'inscription "la motion ou le pavé".
D'autres élus visés
"Jamais je ne céderai aux nouveaux disciples de la Terreur", ajoute-t-il. Favorable à la réforme très contestée des retraites, Eric Ciotti a déjà indiqué que son parti ne voterait "aucune" des motions de censure déposées contre le gouvernement, pour ne pas "rajouter du chaos au chaos". Mais une poignée de députés de son camp ont déjà annoncé qu'ils voteraient au moins la motion transpartisane présentée par le groupe indépendant Liot.
Cette nuit ma permanence a été caillassée.
— Eric Ciotti (@ECiotti) March 19, 2023
Les nervis qui ont fait ça veulent par la violence faire pression sur mon vote lundi.
Jamais je ne céderai aux nouveaux disciples de la Terreur. pic.twitter.com/8sgs3q85HF
Les opposants à la réforme des retraites mettent à profit le week-end pour exprimer leur colère, après l'activation jeudi du 49.3 par la Première ministre, et avant le débat lundi à l'Assemblée sur les motions de Liot et du RN. D'autres parlementaires pro-réforme ont également été pris pour cible depuis jeudi.
Des stickers ont été collés ce jour-là sur la permanence du député du Val-de-Marne Mathieu Lefèvre (Renaissance) et celle de la sénatrice du Pas-de-Calais Amel Gacquerre (Union centriste) a été taguée vendredi. La procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, a confirmé dimanche à l'AFP l'ouverture d'une enquête pour "intimidation envers un élu", après des dégradations sur la permanence à Colmar de la députée du Haut-Rhin, Brigitte Klinkert, ancienne ministre déléguée à l'Insertion.
"Manifester, c'est un droit. Détruire, c'est un délit"
Des inscriptions comme "vous votez contre nous, on s'en souviendra" y ont été apposées, comme l'a rapporté le journal L'Alsace. Le député Renaissance Karl Olive a témoigné être venu au studio de RMC dimanche sous protection policière, après avoir reçu des menaces. "Manifester, c'est un droit. Détruire, c'est un délit" et "je souhaite qu'on ait la main ferme", a-t-il déclaré au sujet des représailles envers les élus.
Dès jeudi soir, la patronne des députés Renaissance Aurore Bergé avait demandé au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin de "mobiliser les services de l'État" pour la "protection des parlementaires".