Benjamin Griveaux a assuré mercredi que la question de l'âge minimal de départ à la retraite était bien au menu de la concertation menée par le haut commissaire à la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye.
La ministre des Solidarités Agnès Buzyn avait pourtant tenté d'apaiser la polémique mardi née de ses déclarations inattendues dimanche en faveur de l'"allongement de la durée du travail", en affirmant qu'aucune modification de l'âge minimal de départ à la retraite n'était envisagée, ni sur la table. Mais mercredi Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a enfoncé le clou. Il a assuré que la question de l'âge minimal de départ à la retraite était bien au menu de la concertation menée par le haut commissaire à la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye.
"C'est une question qui est à la concertation (pilotée par Jean-Paul Delevoye, NDLR), a répondu le secrétaire d'Etat sur RTL, interrogé sur le maintien de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans. Nous n'avons pas l'habitude de fermer les concertations en pleine concertation, ça n'est pas une bonne méthode de gouvernement".
"C'est important de pouvoir débattre", estime Benjamin Griveaux
"Il y a une concertation qui est engagée par Jean-Paul Delevoye, sous l'autorité de la ministre Agnès Buzyn depuis maintenant un an, la question c'est : comment on a un système de retraite plus lisible, plus efficace et plus juste", a rappelé Benjamin Griveaux. "L'ensemble de ces questions, elle est débattue avec les partenaires sociaux, mais on fait les choses par étapes, dans l'ordre", a-t-il insisté.
"C'est important de pouvoir débattre, à force de ne jamais débattre des sujets, on en arrive à des situations de blocage, des situations d'incompréhension et parfois des situations de violence sociale", a mis en garde Benjamin Griveaux, interrogé avec insistance sur la question de l'âge légal de départ. "La ministre des Affaires sociales et de la santé est dans son rôle quand elle pose la question du financement de notre système de retraite", a-t-il souligné.
Agnès Buzyn avait expliqué dimanche ne pas être "hostile" à l'idée de retarder l'âge de départ en retraite, n'excluant pas de "proposer un allongement de la durée de travail". Des propos tenus "à titre personnel", qui ont fait bondir les syndicats, consultés depuis plus d'un an sur la réforme, avec la garantie que l'âge légal de 62 ans serait maintenu, conformément aux promesses de campagne d'Emmanuel Macron.