Les deux journaux de 13H de TF1 et France 2 devraient obtenir de très bonnes audiences mercredi. Le président Emmanuel Macron a en effet choisi cet horaire et ces deux chaînes pour s'adresser aux Français, après une longue abstinence télévisuelle en plein débat parlementaire sur la réforme des retraites, et son adoption dans la douleur. Pour l'occasion, les deux rendez-vous, assurés par Marie-Sophie Lacarrau et Julian Bugier, seront délocalisés au palais de l'Élysée.
Des rendez-vous prisés par les retraités
En optant pour les journaux de 13H des deux plus grandes chaînes nationales, Emmanuel Macron fait le choix des territoires, explique son entourage. Le président veut s'adresser aux nombreux Français qui rentrent chez eux pour la pause déjeuner et donc aux salariés directement concernés par la réforme des retraites, précise un conseiller.
En réalité, quand on se penche sur le profil des téléspectateurs, on voit qu'il s'agit en majorité de retraités. Autrement dit, le chef de l'État veut rassurer son cœur électoral. Il a d'ailleurs expliqué mardi matin à son entourage qu'il n'allait ni dissoudre l'Assemblée nationale, ni remanier son gouvernement, ni convoquer de référendum.
"Moins de lois et plus de réglementaire"
Au cours de cet entretien télévisé, Emmanuel Macron ne reculera pas sur la réforme, comme il l'a dit très clairement à ses proches. Certains d'entre eux ont pourtant fait des propositions, comme Édouard Philippe. Selon les informations d'Europe 1, l'ancien Premier ministre a évoqué plusieurs possibilités, comme celle de retirer la réforme. Une option écartée : "Il faut pacifier avant de tirer des enseignements", a affirmé le président, en donnant deux à trois semaines à ses fidèles pour qu'ils travaillent sur une feuille de route solide.
Faute de majorité absolue à l'Assemblée, le chef de l'État plaide pour une nouvelle méthode de gouvernance avec "moins de lois et plus de réglementaire", c'est-à-dire plus de décrets. Mais cette stratégie ne fait pas l'unanimité dans son propre camp. "Ça finira inéluctablement en dissolution. On ne peut absolument plus gouverner", confie un ministre de poids.