"La rue ne battra pas en retraite", "Pour le retraite aussi faut le consentement"... Les Français étaient dans la rue ce week-end. Les manifestants brandissaient des pancartes pour protester contre l'adoption du projet de loi de la réforme des retraites après le recours à l'article du 49.3. Et dans les cortège, des portraits et des mannequins à l'effigie des membres du gouvernement ont surgi.
Ainsi, à Dijon, des mannequins représentant Emmanuel Macron, d'Élisabeth Borne, d'Olivier Véran et d'Olivier Dussopt ont été incendiés place de la République ce jeudi. Mais que risquent les manifestants qui menacent ainsi le président de la République, des ministres, ou des personnalités publiques ? Depuis 2013, le président de la République bénéficie de la même protection juridique que les personnes dépositaires de l'autorité publique. On parle là des élus politiques, des magistrats, des douaniers ou encore des chauffeurs de bus.
Jusqu'à 6 mois d'emprisonnement
Selon l'article 433 alinéa 5 du code pénal, l'outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique, "lorsqu'il est commis en réunion", peut être puni d'une amende de 7.500 euros et de six mois d'emprisonnement.
Voilà ce que risquent les personnes qui ont brûlé ces mannequins à l'effigie d'Emmanuel Macron, Elisabeth Borne ou encore Olivier Dussopt. Mais le passé nous l'a bien montré. La justice est plutôt clémente avec les individus qui commettent ce genre d'incidents. Seules deux personnes ont été condamnées après avoir pendu puis brûlées un mannequin à l'effigie du président de la République en 2018. La sentence ? Un stage de citoyenneté pour les deux hommes.