La décision sur la "clause du grand-père" - application de la réforme des retraites aux seuls futurs travailleurs - sera prise "en son temps" par Emmanuel Macron et Édouard Philippe et "s'imposera à tous", a assuré vendredi le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye.
"Le débat est clairement ouvert"
Alors que le président de la République envisage d'avoir recours à la "clause du grand père" pour ménager les régimes spéciaux, notamment la SNCF et la RATP, où se profile une grève massive, Jean-Paul Delevoye avait pris mercredi une position inverse, le jugeant "impossible" dans les colonnes du Parisien. "Si on le fait pour une profession, il faut le faire pour tout le monde, question d'équité. Ça veut dire que l'on renonce à la réforme", avait-il déclaré, déclenchant l'ire du duo exécutif.
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Après avoir échangé par téléphone avec le Premier ministre, Jean-Paul Delevoye a finalement "clarifié" la situation vendredi. "Que les choses soient claires : (...) J'ai écrit dans mon rapport qu'il y avait trois options. Est-ce-que le système s'applique à la génération dite 1963, est-ce-qu'elle s'applique aux générations postérieures ou est-ce-qu'elle s'applique aux nouveaux entrants ? Le débat est clairement ouvert : il n'est pas tranché et sera tranché en son heure par le président de la République et le Premier ministre", a-t-il déclaré en marge d'un déplacement dans le Pas-de-Calais.
"C'est une position personnelle"
"La décision politique appartient au président de la République et au Premier ministre et elle s'impose à tous", a affirmé Jean-Paul Delevoye. "Mon rôle est d'apporter des contributions au débat. Les contributions que j'ai apportées sont des réflexions pour alimenter le débat. C'est une position personnelle, que j'estime nécessaire pour nourrir le débat", a-t-il poursuivi. A la question de savoir s'il avait été "recadré" par le Premier ministre, Jean-Paul Delevoye a répondu : "Est-ce-que j'ai l'air d'un enfant puni ? Arrêtez cette image ! Un ministre est solidaire des décisions gouvernementales".
"J'ai très clairement dit et affirmé qu'au moment où la décision serait prise par le président de la République et le Premier ministre, elle serait mienne", a-t-il conclu.