Après l'article 49-3 de ce jeudi, place ce lundi à l’examen des motions de censure à l’Assemblée nationale. L'une est émise par le Rassemblement national et l'autre du groupe centriste LIOT. Cette dernière est la seule susceptible de faire chuter le gouvernement. Néanmoins, ce scénario reste très peu probable car il faudrait qu'entre 25 et 30 députés LR la soutiennent. Dans ce contexte, la Première ministre Elisabeth Borne est plus que jamais sur un siège éjectable.
"J'assume d'être un fusible"
Tout porte à croire à un départ imminent de la Première ministre pourrait se dessiner dans les prochains jours. Dix mois après sa nomination à Matignon, Elisabeth Borne est plus que jamais abimée. Elle l'avoue elle-même : "J’assume d’être un fusible" déclarait-elle jeudi dernier à Emmanuel Macron lors du conseil des ministres actant l’utilisation du 49-3.
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Le chef de l’État aurait donc toutes les bonnes raisons de s’en séparer. Néanmoins, à ce stade, cette option n'est pas privilégiée. "Ce serait satisfaire les demandes des opposants. Je ne vois pas le Président leur faire ce cadeau", analyse un poids lourd de la majorité.
Une équation insoluble
Emmanuel Macron est toujours autant déterminé à faire appliquer cette réforme. Il souhaite "que le texte sur les retraites puisse aller au bout de son cheminement démocratique", a-t-il rappelé à l’Élysée dimanche soir.
Et si les critiques fusent, même au sein du gouvernement, contre Elisabeth Borne, Emmanuel Macron n’a pas forcément d’autres solutions. Qui pour la remplacer ? Pour quel bénéfice ? Un an à peine après le début de son second mandat, le Président se retrouve déjà face à une équation insoluble.