Marine Le Pen, présidente du Front national, a estimé lundi sur franceinfo que la réforme du "code du travail" n'était "pas la priorité" et que "ceux qui pensent qu'en licenciant plus facilement on va créer de l'emploi se trompent".
"Ils se trompent". "Le code du travail n'est pas la priorité, ceux qui pensent qu'en licenciant plus facilement, on va créer de l'emploi se trompent, voilà, ils se trompent", a affirmé Marine Le Pen, alors que le président Macron recevra mardi à l'Elysée tour à tour les organisations syndicales et patronales. "En réalité, la modification du code du Travail en vue de plus de flexibilité, de précarité, est une demande du grand patronat depuis très longtemps" et "pas du petit" patronat, a poursuivi la candidate FN aux législatives dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais. "Ce que demandent les petits patrons, c'est d'avoir des contrats, d'être libérés de la concurrence internationale déloyale" tandis que les "grands patrons demandent de pouvoir licencier le plus facilement possible et pouvoir agir sur une augmentation du temps de travail ou une baisse de la protection des travailleurs".
"Loi loi El Khomri puissance 1.000". S'en prenant à la nouvelle ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ex-"DRH spécialiste en plan social", Marine Le Pen a dit que "comme beaucoup de Français (elle s')inquiète de cette loi El Khomri puissance 1.000 que M. Macron veut faire passer par ordonnances", et plus généralement que le nouveau président tienne "la pire de ses promesses, la mise en oeuvre d'une politique ultralibérale." Elle n'a pas pour autant rejeté le principe d'ordonnances : "Ça peut être utile, mais des ordonnances pour faire passer des textes dont on sait que le peuple y est opposé, ça s'appelle un coup de force."