La réforme des retraites était l’une des mesures les plus importantes proposées dans le programme du "candidat" Emmanuel Macron durant la campagne. Mais depuis sa réélection le 24 avril dernier, le sujet fait peu de bruit, ce qui n'est pas pour déplaire au chef de l'État. Pour rappel, son objectif est de décaler l’âge légal de départ de quatre mois par an pour le porter à 65 ans en 2031.
Une réforme "dangereuse" à quelques jours des législatives
Durant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait capitalisé sur le projet de cette réforme pour aller chercher les électeurs de droite. Mais aujourd'hui, ce n'est plus d'actualité. Lors du premier conseil des ministres lundi, Emmanuel Macron n'a d’ailleurs même pas évoqué le sujet, car le président s’est fixé d’autres priorités : l’école, la santé, la transition écologique et la lutte contre l’inflation. D'ailleurs, pour le gouvernement, l’heure est à la défense du pouvoir d’achat des Français.
Le Chef de l’État sait que remettre cette question sur la table maintenant jouerait en sa défaveur, alors que les élections législatives approchent et que la gauche part unie dans cette bataille.
Une entrée en vigueur prévue début 2023
Face à ce dossier explosif, Emmanuel Macron ne veut pas trop se mettre en première ligne. C'est pour cela qu'il a confié cette mission à Olivier Dussopt, le nouveau Ministre du Travail. C’est cet ex-membre du parti socialiste qui entamera les discussions avec les partenaires sociaux.
Le calendrier envisagé pour la réforme est lui inchangé. L'examen du texte au Parlement est prévu à l’automne, avant une entrée en vigueur prévue début 2023.