François Hollande sur le terrain. Le chef de l'Etat se rend mercredi après-midi au stade Bauer de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, pour une rencontre avec 400 jeunes sur le thème de la citoyenneté dans l’optique de l’Euro 2016 de football. Voilà pour le motif officiel. Mais la politique n'est pas loin : François Hollande sera accompagné de Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale mais surtout tête de liste socialiste aux élections régionales en Ile-de-France… Le déplacement présidentiel ressemble donc beaucoup à un rassemblement de campagne en bonne et due forme. Et selon les informations d'Europe 1, ce type d'initiative devrait se multiplier en septembre et en octobre.
Les parlementaires reçus à l'Elysée. Certains signes ne trompent pas. On savait que François Hollande recevait régulièrement des petits groupes de députés à l’Elysée. Depuis juillet, il y a une petite nouveauté : ces rencontres sont organisées région par région. Le chef de l'Etat a ainsi vu récemment les parlementaires de Bourgogne-Franche-Comté. Surtout, il a reçu les élus de Nord-Pas-de-Calais-Picardie, cette région où Marine Le Pen, la présidente du Front nationale, est donnée favorite pour le scrutin de décembre.
Cadeaux et coups de pouce. François Hollande veut donner l'image d'un président à l'écoute, et s'il peut donner un coup de pouce, il ne s'en prive pas. Vendredi, par exemple, il ira dans le Centre avec une bonne nouvelle. Un site du Commissariat à l’énergie atomique situé près de Tours devait être fermé. A la clé, près de 1.000 emplois menacés, ce qui faisait hurler le président de région sortant, le socialiste François Bonneau. Or, François Hollande annoncera que le site restera finalement ouvert. L'exemple parfait du déplacement utile d'un président de la République à l'approche d'une élection régionale.
Cette campagne qui ne dit pas son nom continuera un peu partout en France d'ici fin octobre, au rythme d'au moins un déplacement en région par semaine. L'Elysée anticipe les critiques : pas question de parler de campagne, mais "d'un chef de l’Etat qui a vocation à aller partout sur le territoire". Tout est une question de mots.