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Aurélie Herbemont, édité par Guilhem Dedoyard , modifié à
Les élections régionales s'annoncent difficiles pour La République en marche. Les chances de victoire de la majorité présidentielle sont faibles et l'état-major se pose déjà la question d'éventuelles alliances pour le second tour. Celles-ci se feront au cas par cas; selon les configurations locales.

Comment va se comporter LREM après le premier tour des régionales ? Les résultats du scrutin de dimanche seront scrutés par la macronie. En fonction des situations, vraisemblablement disparates selon les régions, la majorité présidentielle va devoir faire des choix pour le second tour. Or ces derniers ne seront pas aisés et vont probablement relever du cas par cas. Plusieurs régions sont particulièrement sous les projecteurs, et les décisions prises pourraient marquer la fin du quinquennat. 

"Il faudra se retirer là où il y a un risque RN"

"On va faire de la dentelle", confie ainsi un dirigeant de LREM. La stratégie sera différente d'une région à l'autre. Dimanche soir, l'état major macroniste regardera trois éléments : ses propres scores, potentiellement très disparates à 10%, 15% ou 20% selon ce qu'indiquent les sondages, l'ampleur de la vague RN, et le rapport de force entre l'extrême droite et les listes capables de faire barrage. Les chances de victoire de la majorité sont faibles dans la plupart des régions, donc la question des alliances doit se poser. 

À ce sujet, un ministre est formel : "Il faudra se retirer là où il y a un risque RN, pour éviter tout péché originel." Un rappel nécessaire, puisque cela ne sonne pas forcément comme une évidence. Dans les Hauts-de-France par exemple, certains marcheurs plaident pour le maintien si Xavier Bertrand (LR) refuse de fusionner, ce qui sera certainement le cas au vu des déclaration de l'actuel président des Hauts-de-France. Les fusions techniques sont une option poussée par plusieurs conseillers du chef de l'Etat. Gauche, droite et macronie contre le RN, en PACA par exemple. Encore faut-il tous être d'accord. Autre cas de figure qu'l faudra trancher : la Bourgogne-Franche Comté, aujourd'hui tenue par le PS et menacée par le RN. "Ce sera l'heure de vérité", glisse un marcheur, "on verra si on penche à droite, à gauche ou à droite et à gauche".