Arrivé quatrième du premier tour avec un peu plus de 5% des voix, le candidat écologiste Jean-Marc Governatori appelle à voter pour Renaud Muselier au second tour, dimanche face au candidat RN Thierry Mariani, "le pire candidat pour l’écologie". En échange, Renaud Muselier intègre trois propositions environnementales dans son programme. Le candidat LR a aussi reçu un soutien appuyé de l'ancien président de la République.
Un échange de bon procédé pour battre le rassemblement national. Le candidat écologiste Jean-Marc Governatori a annoncé jeudi qu’il se ralliait à Renaud Muselier, arrivé deuxième du premier tour des élections régionales en Paca (31,9%) afin de faire barrage au candidat du Rassemblement national, Thierry Mariani, premier dimanche dernier avec ses 36,3% de voix.
La tête de liste de l’Écologie au Centre "appelle à voter pour Renaud Muselier" dans un duel où chaque voix comptera. Un sondage IFOP/Fiducial réalisé pour Le Figaro et LCI du 23 juin annonçait une très légère avance en faveur de Renaud Muselier (51%-49%). Mais c’était avant l’annonce du ralliement de Jean-Marc Governatori, selon qui "le pire candidat pour l’écologie de notre région, c’est Mariani".
En échange de son soutien, l’écologiste a vu trois de ses propositions intégrées dans le programme de Renaud Muselier :
• Une évaluation annuelle et indépendante de l’empreinte écologique de la région.
• Un fonds commun avec communes et métropoles pour développer des jardins partagés partout sur le territoire.
• La généralisation quotidienne des options végétariennes et bio dans les lycées.
Nicolas Sarkozy fait "une exception" pour la région Paca
Avec cet accord passé, Renaud Muselier espère bien convaincre les électeurs de gauche de venir voter pour lui dimanche. Pour ceux de droite, le candidat LR peut compter sur un soutien de poids en la personne de Nicolas Sarkozy. L’ancien président de la République a confié son inquiétude sur le sort de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur dans un entretien jeudi à Nice-Matin.
Celui qui s’était retiré de la vie politique confie avoir "décidé de faire une exception pour cette région" : "pour moi celui qui représentera le mieux la région : c’est Muselier." Nicolas Sarkozy a donc tranché entre son vieil ami "qui a toujours été fidèle" et son ancien ministre des Transports qui "a trahi ses engagements en allant au RN", il a choisi l’amitié.