"Jean-Yves Le Drian est candidat pour les élections régionales et je l'ai autorisé à pouvoir être candidat et être ministre de la Défense (…) Ensuite, s'il est élu, il connaît parfaitement la règle. La règle, je l'ai posée : c'est celle du non-cumul". François Hollande a toute confiance en son ministre de la Défense. Pourtant, la tête de liste PS en Bretagne aurait bien l'intention, selon les informations d'Europe 1 de conjuguer la présidence de région avec son poste de ministre.
Hollande flou ? Pour Jean-Yves Le Drian et ses amis, le chef de l'Etat s’est contenté de rappeler la règle, mais n’a pas affirmé qu’il la ferait respecter. Donc au ministère de la Défense, en petit comité, on explique que François Hollande devra prendre sa décision en temps voulu. Et cette décision, Le Drian a bien l’intention de la faire pencher en sa faveur.
"En Syrie et en Irak, c’est le chaos". Pour cela, il lui faudra convaincre son ami de revenir à sa position initiale. Alors à l’hôtel de Brienne, on dresse un tableau dramatique de la situation internationale. "En Syrie et en Irak, c’est le chaos", confie un conseiller. L’entourage du ministre enfonce le clou : "on ne peut pas laisser ça à quelqu’un d’inexpérimenté dont le cabinet découvrira les dossiers".
Un "ministre-commercial". Autre argument : Jean-Yves Le Drian a conscience d’être le meilleur VRP de France. "60 Rafale vendus, autant à venir", rappelle un proche, qui ajoute : "celui qui voudra battre ce record de ventes, faudra qu’il se lève de bonne heure". Dit autrement, Le Drian n'a pas du tout l’intention de quitter le ministère de la Défense.