Ce sera l'événement politique du week-end. L'université d'été du Front national à Marseille va en effet se dérouler dans un climat tendu, sur fond de guerre familiale. Certains au FN n'acceptent pas l'exclusion de Jean-Marie Le Pen, décidée il y a quelques jours par les instances du parti. C'est en particulier le cas en région PACA, où sa petite-fille Marion se présente pour les régionales. Mais certains soutiens de Jean-Marie Le Pen laissent planer la menace d'une liste dissidente.
Jean-Marie Le Pen veut placer ses amis. Rien que dans les Bouches-du-Rhône, cette liste compte déjà 51 noms. Un simple comité de soutien pour le moment, mais qui pourrait devenir une vraie menace pour Marion Maréchal – Le Pen. Car les militants en sont bien conscients : deux listes concurrentes signeraient sa défaite. Pour eux, la benjamine doit donc comprendre qu'elle a tout intérêt à composer avec son grand-père, qui aimerait bien placer cinq ou six de ses amis en vue des élections régionales de décembre prochain.
"On ne peut pas traiter Jean-Marie Le Pen comme cela". Un rapport de force est donc engagé. Et "le menhir" engrange des soutiens, comme celui de Christiane Pujol, conseillère départementale : "c'est une démonstration de force. J'ai démissionné du Front national pour provoquer un électrochoc. On ne peut pas traiter Jean-Marie Le Pen comme cela. S'il monte une liste, Marine Le Pen et Florian Philippot en auront la responsabilité", explique-t-elle au micro d'Europe 1. "On traite les militants qui soutiennent Jean-Marie Le Pen de ramassis, ça fait mal. Je me sens insultée. J'espère que Marion Maréchal - Le Pen reviendra à la raison et pourra trouver un accord avec son grand-père."
Le grand-père en question, lui, a bien l'intention de mettre la pression. A Marseille, quelque 300 sympathisants seront rassemblés autour de lui, prêt à manifester leur colère à l'université d'été du FN. Des pancartes sont déjà prévues. On y lira : "honneur à Jean-Marie Le Pen !"