Marion Maréchal-Le Pen a lancé dimanche sa campagne électorale pour les régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle avait choisi le Pontet, petite ville du Vaucluse dirigée par un frontiste, pour l'occasion. Le moment pour elle de dérouler images et formules chocs pour aborder des thèmes chers à l'électorat FN du Sud-Est : immigration, identité ou encore sécurité.
"Hors de question que notre région passe de la Riviera à la favela". Le discours est bref : 15 minutes, devant quelque 2.500 militants. A la tribune, Marion Maréchal-Le Pen martèle que la région black-blanc-beur doit se conjuguer au passé pour laisser la place à une Paca "bleue-blanc-rouge". Insécurité, afflux de migrants aux frontières, la benjamine du FN a ressorti tous les vieux thèmes de campagne de son parti : "face à ces périls, notre rivage méditerranéen et notre frontière avec l'Italie nous placent en première ligne. Devons nous subir ? Bien sûr que non ! Il est hors de question que notre région passe de la Riviera à la favela. Que ce soit en matière d'immigration clandestine ou de radicalisation, nous ferons tout ce qui est possible au niveau régional pour freiner ces phénomènes". Le discours fait mouche.
Battue au second tour dans les sondages. Face à des militants marqués par les récents événements terroristes, la tête de liste FN en appelle à la résistance. "Un monsieur a été décapité… Quand on commence à faire cela, on ne sait pas du tout où va s'arrêter la violence ! On est parti dans un cercle vicieux incontrôlable", estime une militante. "L'immigration, il faut la réguler. Il faut être vigilant éviter de faire rentrer des gens qui sont "des assassins". D'après les derniers sondages, si Marion Maréchal-Le Pen arriverait en tête au premier tour, elle serait finalement battu au second.