Désignée tête de liste du Front national en région Paca, mais prise dans la tourmente des tensions familiales au sein du parti, Marion Maréchal-Le Pen avait demandé "un délai de réflexion" début mai. Elle est finalement prête à y aller et s'apprête à se lancer. En tout cas, pour Marine Le Pen, la candidature de sa nièce ne fait aucun doute. Marion Maréchal-Le Pen va bientôt annoncer que ses réserves sont levées, assure sa tante.
Elle fait le tour des militants. En fait, Marion Maréchal-Le Pen voulait surtout être rassurée. Elle l’a été publiquement par son grand-père, qui ne voit qu’elle pour le remplacer. Mais surtout, elle a pris les choses en main sur le terrain. Depuis quelques jours, elle fait le tour des militants pour tester les dommages collatéraux de la crise familiale.
La semaine dernière, elle est allée à la rencontre des troupes frontistes dans les Bouches-du-Rhône. Selon l'un de ses proches, les retours ont été plutôt encourageants. Peu d'adhérents ont rendu leur carte et les militants restent mobilisés. Avant d'annoncer sa décision, Marion Maréchal-Le Pen va toutefois poursuivre sa tournée auprès de la base du parti. La semaine prochaine, elle se rendra dans les Alpes-Maritimes.
Rallier les soutiens de Jean-Marie Le Pen. Ce que Marion Maréchal-Le Pen essaie de savoir, c'est si elle pourra bel et bien compter sur tous ceux qui avaient fait le choix de Jean-Marie Le Pen face à Marine. Elle sait que sa campagne sera très médiatisée et veut, en quelque sorte, se glisser en douceur dans les mocassins de son grand-père. Histoire d'éviter de nouveaux psychodrames familiaux.