Les derniers sondages à une semaine des élections inquiètent : le Rassemblement national a une carte à jouer dans certaines régions françaises. L’idée d’un front républicain pour faire face à l’extrême droite émerge à nouveau. Mais pour plusieurs proches d’Emmanuel Macron, comme Gabriel Attal, invité sur Europe 1 cette semaine, il ne faut pas forcément se désister au second tour. Le porte-parole du gouvernement a même proposé une "alliance Républicaine", sous la forme d'une fusion des listes contre le RN. Marlène Schiappa s’est, elle, dite "prête à tout" pour faire barrage au Rassemblement national. La ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la Citoyenneté était l’invitée du Grand rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos dimanche.
"Je suis prête à tout pour faire en sorte que le Rassemblement national ne gagne pas" a déclaré Marlène Schiappa dimanche sur Europe 1 sans énoncer clairement si elle est favorable à un désistement en cas de risque de passage de l’extrême droite au second tour. Dans la région Île-de-France, où elle mène la liste de la majorité présidentielle pour les élections, "il n’y a jamais le Rassemblement national en tête", assure-t-elle. Avant d’ajouter : "donc la question ne se pose pas".
"Il appartient à chacun de prendre ses responsabilités"
Interrogé sur les régions Hauts-de-France et Provence-Alpes Côte d’Azur où Les Républicains font face au Rassemblement National, Marlène Schiappa botte en touche : "il appartient à chacun de prendre ses responsabilités". La ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la Citoyenneté ajoute également que Gabriel Attal "a raison sur le constat" et que sa "proposition mérite d’être étudiée".
"Le Rassemblement national est une arnaque"
Pour l'heure, Marlène Schiappa pense qu'il faut combattre l'extrême droite "directement dans les urnes" et par l'organisation de débats. Ces-derniers visent à "démontrer que le Rassemblement national est une arnaque", s'exclame-t-elle. "Ils ne font rien. Jordan Bardella se présente en Île-de-France, il est sortant, il n’a aucun bilan et il n’a pas de programme. J’ai cherché le programme du Rassemblement national : il n’est pas en ligne, il n’est pas distribué par les militants, il n’est pas distribué dans les boîtes aux lettres", ajoute-t-elle. Avant de conclure : "le Rassemblement national joue sur la peur, c’est le fonds de commerce de la boutique".