"Il répond à une question que la magistrature a posé parce qu'il y a eu un émoi quant aux propos dits dans ce livre, c'est normal". Voilà comment a réagi Frédérique Espagnac, sénatrice PS des Pyrénées-Atlantiques, et proche de François Hollande, vendredi sur Europe 1, après la publication d'une lettre de regrets du chef de l'Etat pour ses propos tenus sur la magistrature dans le livre "Un président ne devrait pas dire ça...". Le président de la République y avait en effet dénoncé "la lâcheté" de l'institution judiciaire, ce qui a suscité jeudi l'indignation de la profession et d'une large partie de la classe politique.
"Il a toujours été irréprochable en matière d'indépendance de la justice". Frédéric Espagnac s'en est d'abord pris au livre des journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, dénonçant "des propos qui ont été sortis de leur contexte". Mais cette proche de François Hollande demande à ce que l'on juge le président sur ses "actes". "Pendant ces 30 ans de vie politique, il a toujours été irréprochable en matière d'indépendance de la justice", a-t-elle assuré, visiblement très remontée. "Pendant ces 5 ans, il a toujours veillé à protéger la justice", ajoute-t-elle.
La lettre de "regrets" de François Hollande :
Le président @fhollande tient à assurer la magistrature de la confiance qu'il lui porte pic.twitter.com/tSdXFxIhll
— Élysée (@Elysee) October 14, 2016
"Faire un scoop ou de l'argent". La sénatrice a ensuite attaqué frontalement les auteurs du livre : "je considère que vous collègues n'ont pas été très corrects via-à-vis du président de la République. S'ils ont soit voulu le piéger, soit potentiellement faire de l'argent, en tout cas, c'est réussi". Interrogée sur les doutes de certains socialistes sur la capacité et la volonté de François Hollande d'être candidat, Frédérique Espagnac a expliqué "continué à le soutenir", avant d'affirmer savoir qu'"il sera candidat".