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Stéphane Place , modifié à
Dans le cadre du plan France 2030, 50 milliards d'euros doivent être investis pour rebooster l'industrie français. Un thème au cœur de la campagne présidentielle, car l'enjeu est aussi d'avoir des salariés qualifiés. Dans un lycée de Gironde, on constate justement que la filière a nettement évolué ces dernières années.
REPORTAGE

La réindustrialisation de la France. C'est une des promesses quasiment généralisée des candidats à l'élection présidentielle. Mardi s'est justement tenu un comité de lancement France 2030, alors que 50 milliards d'euros doivent être investis pour rebooster l'industrie. Seulement l'enjeu est également d'avoir des salariés qualifiés. Les filières technologiques souffrent parfois d'un manque de candidats, alors qu'elles sont pourtant la garantie d'un emploi stable et pérenne. Europe 1 s'est rendue dans un lycée de Talence, en Gironde.

Des salaires 15% plus élevés que la moyenne

La rectrice d'Académie de la Nouvelle-Aquitaine est venue mardi rencontrer des élèves du lycée Alfred Kastle qui ont choisi la voie technologique afin de les encourager. Louis, 19 ans, en fait partie. "Je viens d'un bac général, un bac S. La théorie ça ne m'intéressait plus trop et j'avais besoin de concret, de fabriquer et de concevoir. J'ai fait un stage avec un artiste qui travaille justement la chaudronnerie et ça m'a plu", explique-t-il. "Là par exemple, on est en train de fabriquer un escalier."

Pour Loïc, un enseignant de cet établissement girondin, la filière a nettement évolué. "Au cours des cinq dernières années, on a doublé notre capacité à former des BTS RCI. On a ouvert d'autres formations par l'échelle de l'Académie et on a rarement des étudiants qui ne travaillent pas", assure-t-il. À tel point que certains reçoivent souvent des propositions d'embauche avant même la fin de leur formation, comme l'explique Alexandre Le Camus, délégué général de l'Union des métiers de la métallurgie en Gironde et des Landes. 

"On ne peut pas s'improviser opérateur de production en chaudronnerie, en usinage ou en maintenance. Il y a des parcours de qualification importants en amont, ce qui correspond d'ailleurs à de l'emploi pérenne avec des salaires élevés, à savoir 15% de plus que la moyenne", explique-t-il. Et rien qu'en Nouvelle Aquitaine, la filière industrielle recrutera 35.000 personnes d'ici 2025.