Le plan de relance dévoilé par le gouvernement jeudi mise sur un choc d'offre. Pour Eric Woerth, président LR de la commission des finances de l’Assemblée Nationale, le plan va plutôt dans le bon sens. Toutefois, le député Les Républicains de l'Oise juge que ce dernier ne va pas assez loin pour aider les entreprises.
"Sur le principe, les choses me vont bien"
"J'approuve l'idée que ce plan soit plutôt axé sur la compétitivité des entreprises", considère ainsi Eric Woerth au micro de Julian Bugier sur Europe 1. "Ça sera très difficile de distribuer de la richesse si on ne la produit pas. Il faut évidemment produire des richesses et retrouver des niveaux de production. Donc il faut faciliter la vie de l'appareil de production français. C'est l'objectif de ce plan, donc sur le principe les choses me vont bien". Le député LR dit donc "oui à la façon dont il est organisé".
En revanche, le député s'oppose à l'idée avancée par certains de demander des contreparties aux entreprises. "Il n'y a aucune raison de demander des contreparties très spécifiques aux entreprises françaises. Évidemment il faut qu'elles jouent le jeu de l'emploi, de la compétitivité et de la transformation. Il faut qu'elles soient responsables sur le plan écologique et sur le plan social." Mais selon Eric Woerth, le plus important est de "tout faire pour éviter" des "séries de plans sociaux".
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"L'Europe, ce sont des intentions"
"Il faut accompagner les entreprises sur la relance, mais elle ne suffit pas", juge Eric Woerth. "La manière dont le gouvernement le présente me pose parfois question, même si j'y suis favorable." Il pointe notamment le financement du plan de relance, et notamment les 40 milliards d'euros que doit financer l'Europe. "On n'est pas sûr. L'Europe, ce sont des intentions. La décision n'est pas définitivement prise et la participation au remboursement de cet emprunt non plus", considère le député. Il se demande également si "la France sera contributeur net à ce plan de relance".
"Le gouvernement dit : 'le plan de relance finance le plan de relance par l'accélération de la croissance'. Ce n'est pas vrai", estime Eric Woerth. S'il avait été aux affaires, il aurait "consolidé l'endettement des entreprises. Je n'aurais pas mis trois milliards mais beaucoup plus". Par ailleurs, puisque les Français ont épargné plus, "il faut absolument mobiliser ces milliards dans la consommation". Par ailleurs, le député de l'Oise "ne voudrait pas qu'on se contente du plan de relance comme solde de tout compte des réformes du pays".