Pour Denis Baupin, le nucléaire est condamné à la faillite. 1:07
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Simon Ruben et R.Da. , modifié à
Le député de Paris Denis Baupin, ex-Europe Ecologie - les Verts, a estimé sur Europe 1 que le projet énergétique défendu par Nicolas Sarkozy, favorable au nucléaire, n'était pas tourné vers le XXIe siècle.
INTERVIEW

Dans une longue interview au Journal du Dimanche, Nicolas Sarkozy a vivement critiqué la politique énergétique de François Hollande, promettant notamment, en cas d'alternance d’abroger "l’objectif de ramener à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité en France." Une prise de position qui n’a pas manqué de faire bondir du côté des Verts.

L'homme du passé. "Nicolas Sarkozy est évidemment l’homme du passé. C’est-à-dire qu’il veut revenir systématiquement sur tout ce qui était le XXe siècle, plutôt que de se tourner vers le XXIe siècle. Au moment où le monde entier est en train de se tourner vers l’énergie renouvelable, il dit : ‘Moi je vais continuer le nucléaire’", a réagi auprès d’Europe 1 Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée nationale et ancienne figure d’EELV, parti qu’il a finalement quitté en avril 2016 en raison de divergences sur "les choix stratégiques".

Un marché compétitif. "Il ne s’est pas rendu compte d’une chose, c’est que le coût du nucléaire n’arrête pas de monter quand celui du renouvelable n’arrête pas de baisser. Dans la plupart des pays du monde, maintenant, le renouvelable est plus compétitif que le nucléaire, et puis c’est surtout beaucoup plus d’emplois", a souligné Denis Baupin, alors même que l’ex-chef de l’Etat a reproché à l’Allemagne de déstabiliser le marché européen de l’énergie en subventionnant l’éolien et le solaire.

"Finalement, les Français sont prévenus : avec Nicolas Sarkozy ce sera la fin des 'emplois verts' et des impôts qui vont augmenter pour financer la faillite nucléaire", conclut celui qui est aussi député de la 10e circonscription de Paris.