Pour ses premiers mots en tant que nouvelle ministre des Sports, l'ancienne championne de natation Roxana Maracineanu a dit "merci à la France", "cette République si accueillante" où elle est arrivée de Roumanie quand elle était enfant. Après avoir remercié le président et le Premier ministre, la nouvelle ministre a dit "merci plus largement à la France et à cette République si accueillante que je suis heureuse de pouvoir servir".
Mes parents ne parlaient pas un mot de Français". "Il n'y a pas de plus belle manière de rendre à la France ce qu'elle m'a donné depuis mon arrivée en 1984, à l'âge de 9 ans, de Roumanie. Mes parents avaient l'âge que j'ai aujourd'hui, ils ne parlaient pas un mot de Français, ils ne connaissaient personne ici. Merci à eux de nous avoir permis, à mon frère et moi, de vivre nos vies de manière libre", a-t-elle poursuivi dans le hall du ministère des Sports, sous les yeux de sa prédécesseure Laura Flessel. "Jamais je n'aurais pensé arriver là aujourd'hui, en me voyant arriver en Bretagne dans un centre d'intégration pour réfugiés", a-t-elle ensuite déclaré aux journalistes.
Elle sera confrontée à une baisse des moyens du ministère. L'ancienne championne du monde de natation (1998) a éludé toutes les questions sur les problèmes fiscaux de Laura Flessel, à l'origine de son départ. Un sujet également évité par l'ancienne ministre, qui s'est éclipsée après un bref discours de remerciements.
Interrogée sur les moyens en baisse du ministère des Sports, Roxana Maracineanu a répondu que son "credo" avait toujours été "de faire le mieux" qu'elle pouvait "avec les moyens" qu'elle avait.
Maintient-elle l'objectif de 80 médailles aux JO de Paris-2024 fixé par Laura Flessel, mais jugé déraisonnable par des acteurs du sport ? "Ce qui m'intéresse le plus, c'est les moyens qu'on va mettre en oeuvre pour y arriver", a-t-elle répondu. En ajoutant, prudente : "je ne vais même pas regarder les chiffres qui ont été annoncés. Je ne sais même pas si j'en annoncerai pour ma part, même s'il est d'usage d'en annoncer. Je vais m'attacher plutôt à ce qu'on met en oeuvre pour y aller".